Vivir más de media vida
Cuba, 2023
Alors que Cuba traverse une période de crise comparable à la période spéciale des années 1990 après la chute de l’URSS, ses habitants tenten tant bien que mal de se frayer un chemin vers des jours meilleurs. Ici, plus qu’ailleurs, l’impermanence des choses est un mode de vie. Aux contextes économique et politique s’ajoutent les conséquences de la pandémie et le problème plus progressif mais tout aussi sérieux du réchauffement climatique dans ce fragile archipel. Cuba, la plus grande île des Caraïbes, n’en reste pas moins minuscule à l’échelle de la planète, secouée au rythme des mouvements du monde. Dans ce contexte, les enfants et les adolescents grandissent et apprennent très tôt que leur avenir est probablement ailleurs, aux États-Unis ou en Europe. Derrière le mince bras de mer qui sépare l’île du reste du monde, les scénarios sont multiples. Vivir más de media vida est une ode à Cuba et à ses habitants, à cette terre jonchée de vestiges et de spectres venant se heurter aux vivants, aux résistants. La plupart des Cubains aiment leur pays mais n’y resteront pas : ces images tentent de capturer la relation tendre et amère qui existe entre ces personnes et leur terre pleine de beauté mais néanmoins hantée d’une histoire chargée de violences et d’insurrections, se manifestant aujourd’hui comme d’infinies réminiscences. Il s’agit aussi d’approcher cette jeunesse, ces identités en construction qui se projetent vers des Ailleurs. Ce corpus, se situant dans un registre post-documentaire et assumant une grande part de subjectivité, est aussi une invitation à souligner des problématiques qui existent à Cuba et ailleurs, chez nous sous d’autres formes, pour donner à penser l’état d’un monde que l’on habite tous. Afin d’enrichir le corpus d’images, je propose de courts textes que j’ai écrits sur place, issus de discussions ou de constats personnels.
︎
Ce travail a été présenté à :
2024 : “Les communautés qui viennent”, exposition collective au festival Photo Phnom Penh (La Factory, Phnom Penh)
2024 : “Vivir más de media vida”, exposition personnelle (La Casa Colorada, Marseille)
2024 : “Aux Crépuscules”, exposition collective des diplômé.es (ENSP, Arles)
2024 : “Dior award for photography and visual arts for young talents”, nominée pour exposer lors des Rencontres Internationales de la Photographie (La Lampisterie, Fondation Luma, Arles)
2024 : “Le printemps du Méjan”, exposition collective (Chapelle du Méjan, Arles)
Cuba, 2023
Alors que Cuba traverse une période de crise comparable à la période spéciale des années 1990 après la chute de l’URSS, ses habitants tenten tant bien que mal de se frayer un chemin vers des jours meilleurs. Ici, plus qu’ailleurs, l’impermanence des choses est un mode de vie. Aux contextes économique et politique s’ajoutent les conséquences de la pandémie et le problème plus progressif mais tout aussi sérieux du réchauffement climatique dans ce fragile archipel. Cuba, la plus grande île des Caraïbes, n’en reste pas moins minuscule à l’échelle de la planète, secouée au rythme des mouvements du monde. Dans ce contexte, les enfants et les adolescents grandissent et apprennent très tôt que leur avenir est probablement ailleurs, aux États-Unis ou en Europe. Derrière le mince bras de mer qui sépare l’île du reste du monde, les scénarios sont multiples. Vivir más de media vida est une ode à Cuba et à ses habitants, à cette terre jonchée de vestiges et de spectres venant se heurter aux vivants, aux résistants. La plupart des Cubains aiment leur pays mais n’y resteront pas : ces images tentent de capturer la relation tendre et amère qui existe entre ces personnes et leur terre pleine de beauté mais néanmoins hantée d’une histoire chargée de violences et d’insurrections, se manifestant aujourd’hui comme d’infinies réminiscences. Il s’agit aussi d’approcher cette jeunesse, ces identités en construction qui se projetent vers des Ailleurs. Ce corpus, se situant dans un registre post-documentaire et assumant une grande part de subjectivité, est aussi une invitation à souligner des problématiques qui existent à Cuba et ailleurs, chez nous sous d’autres formes, pour donner à penser l’état d’un monde que l’on habite tous. Afin d’enrichir le corpus d’images, je propose de courts textes que j’ai écrits sur place, issus de discussions ou de constats personnels.
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Ce travail a été présenté à :
2024 : “Les communautés qui viennent”, exposition collective au festival Photo Phnom Penh (La Factory, Phnom Penh)
2024 : “Vivir más de media vida”, exposition personnelle (La Casa Colorada, Marseille)
2024 : “Aux Crépuscules”, exposition collective des diplômé.es (ENSP, Arles)
2024 : “Dior award for photography and visual arts for young talents”, nominée pour exposer lors des Rencontres Internationales de la Photographie (La Lampisterie, Fondation Luma, Arles)
2024 : “Le printemps du Méjan”, exposition collective (Chapelle du Méjan, Arles)